Le petit rempart

Au XIème siècle, Murasson est attesté Castel de Muratione, du latin muratio, murationem, « ensemble de murs d’enceinte ». Il est longtemps surnommé « Le petit rempart » ou « la petite place forte ».

Muratione est mentionné pour la première fois en 1089, puis nous retrouvons ensuite les noms de Murazo, Murassone, Murazon, Muranzo et enfin Murantione, Muratione en 1168.

C’est en le visitant que vous comprendrez aisément de quoi ce village tient ses surnoms.
Se composant d’une place forte et centrale, avec à l’Ouest l’ancien château du village, la mairie au centre et la grande église Sainte Marie-Madeleine à l’Est, le village est enceint par des remparts historiques, ajoutant ainsi une dimension particulière à son caractère et à son atmosphère.

La ville n’a jamais possédé de blason, mais le dernier lui appartenant fût celui des bonnes villes du Rouergue : Fidelis Deo et Regi (Fidèle à Dieu et au roi).

L'église Sainte Marie-Madeleine

Avant de devenir l’église que l’on connait au cœur du village, l’église Sainte Marie-Madeleine a connu plusieurs déplacements et transformations. Une bulle de 1267 affirme l’existence d’une chapelle dédiée à Marie Madeleine. Elle fut la toute première église paroissiale, mais celle-ci était placée plus haut dans le village : mention est faite au 17ème siècle de cette église, proche du chemin de Murasson à Barre (actuel chemin du Calvaire).
C’est au cours du 18ème siècle que l’utilisation de la chapelle deviens plus fréquente et qu’elle fut transférée dans le centre village.

La Calade

La calade est une rue centrale du village de Murasson. De l’occitan calado et du latin callia, qui désigne un chemin très étroit, une rue pavée et généralement en pente.
Avant la construction de la route de Lacaune, la calade permettait de descendre jusqu’aux jardins et potagers des maisons, plus bas dans le village.

Le Calvaire

Murasson possède un chemin de croix pour le moins original : il est en plein air, avec des stations que l’on suit en gravissant la colline par un étroit chemin abrupt et pierreux.
Au sommet, trois grandes croix sont elles-mêmes ancrées sur des socles plus imposants.
En 2014, tous les murets du chemin depuis son départ du monument aux morts ont été restaurés.

Le Bois de Gipoul

Le bois de Gipoul est un espace naturel communal aménagé, au cœur d’une épaisse forêt. Il est très fréquenté par les randonneurs, les chasseurs et autres ramasseurs de champignons…
Des références attestent que le bois était auparavant un hameau depuis le début du 12ème siècle. On estime que celui-ci fut abandonné au cours de la seconde guerre mondiale, après qu’il eut servi à se cacher de l’attaque d’une colonne allemande en 1944.
Le domaine est racheté en 1957 afin d’y planter des résineux, et redevient jusqu’à ce jour un espace boisé remplaçant les terres des Hommes.